Lors de la troisième semaine de La Troménie de Marie, à Montfort-sur-Meu, lieu de naissance de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, puis plus particulièrement la semaine suivante, à la Chèze, lieu de mission pour saint Louis-Marie, la Vendée s’est imposée dans nos esprits, et, à la fin de la marche, nous avons été nombreux à nous dire qu’il fallait une marche semblable en Vendée.
Nous savions que le traité de saint Louis-Marie Grignon de Montfort avait été caché dans un coffre à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée et retrouvé cent trente ans après sa mort – les révolutionnaires l’auraient brulé… Nous étions à la Chèze le 14 juillet 2022, en ce jour de la fête de la République… Dans l’église de la Chèze, madame le maire a consacré son conseil municipal à Jésus et Marie.
Pourquoi la Vendée ?
Sans doute les conséquences
- du « Tout à Jésus par Marie » de saint Louis-Marie Grignion de Montfort,
- du « Jésus-Marie » de l’étendard,
- et de l’anneau de Jeanne d’Arc,
nous poussaient à cette évidence.
Lors de la troisième et de la quatrième semaine de La Troménie de Marie, nous avons approfondi la spiritualité de saint Louis-Marie Grignon de Montfort, elle nous a accompagné le reste de la marche.
Une des motivations de La Troménie de Marie était de tenter de répondre à l’interrogation de saint Jean-Paul II au Bourget en 1980 (j’y étais) :
« Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la Sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l’ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême. Je l’ai posée par sollicitude pour l’Église dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l’homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit. »
Or en 1996, lorsque le pape saint Jean-Paul II est venu pour célébrer la commémoration du baptême de la France, il s’est rendu à Reims (lieu du baptême de Clovis par saint Rémi), à Sainte-Anne-d’Auray (chez la Grand-Mère de Dieu) et en Vendée à Saint-Laurent-sur-Sèvre (tombeau de saint Louis-Marie Grignon de Montfort). C’est grâce à la lecture du « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge Marie » qu’il choisit sa devise « Totus tuus », tout à Toi Jésus par Marie :
« Grâce à saint Louis-Marie Grignon de Montfort, j’ai compris que l’authentique dévotion à la Mère de Dieu est véritablement christocentrique, profondément enracinée dans le mystère trinitaire… »
Nous voyons aujourd’hui combien cette forme de piété a porté ses fruits !
Quant à sainte Jeanne d’Arc, les circonstances ont fait qu’elle était présente du début à la fin de La Troménie de Marie :
- par l’important patrimoine à son effigie rencontré sur notre route
- par les Bretons du connétable Richemont, venus renforcer les troupes royales de Jeanne, et par leur étendard, le Kroaz Du,
- par la découverte, à quelques lieues de Guingamp, de Perrinaïc, une compagne de Jeanne d’arc,
- et par son anneau prêté par le Puy du Fou en Vendée.
Hazard du calendrier ou encouragement divin ? Le départ de La Troménie de Marie était un 18 juin. Le 18 juin 1429, bataille de Patay, l’intervention de Jeanne d’Arc a été essentielle pour y emporter la victoire, au nom de Jésus-Marie. Sa véritable mission pour la France ? Que la France renouvelle les vœux de son baptême comme au temps de saint Rémi. Et les troupes royales furent renforcées par les Bretons du connétable Richemont et leur étendard, le Kroaz Du.
Entre sainte Jeanne d’Arc et saint Louis-Marie Grignon de Montfort, il est clair que La Troménie de Marie passe le flambeau à la Vendée. Et quand le temporel rejoint le spirituel, c’est une profusion de joie, d’amour et de paix.
Tout à Jésus par Marie
Claire de Penfentenyo
La marche-pèlerinage en Vendée s’appelle
« la Traversaine de Marie« .
Découvrez-là sur son site : https://latraversainedemarie.fr.
